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[La voix au-delà du chant] Danielle Cohen-Levinas

La voix comme frayage entre la parole et le texte. L’oralité se calerait sur la parole, et l’écriture sur la voix. Dans un dialogue avec Hélène Cixous, Jacques Derrida explique ce processus par lequel il fait advenir sa voix qui est en définitive une prévoix, un écrit à venir: « La “parole soufflée”, c’est aussi la dictée de voix plurielles (masculines et féminines). Elles s’enchevêtrent, s’entrelacent, se remplacent. Toujours plus d’une que je laisse résonner avec des différences de hauteur, de timbre et de ton: autant d’autres, hommes ou femmes, qui parlent en moi. Qui me parlent. Comme si je me risquais alors à prendre la responsabilité d’une sorte de choeur auquel je dois néanmoins rendre justice. »

Danielle Cohen-Levinas, La voix au-delà du chant, Vrin, 2006, pp.67/68.

https://sylviesaliceti.com/wp-content/uploads/2019/10/01-02-Adelaide_Act_I_Scene_12_Aria_Alza_al_cie-128.mp3?_=1

Adelaide, Act I, Scene 12: Aria Alza al ciel pianta orgoglioso
Xavier Sabata, Performer, Primary – Armonia Atenea, Primary – George Petrou, Conductor, Primary – Giuseppe Maria Orlandini, Composer

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