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Note critique de Gérard Paris | Couteau de lumière

 

 

 

 

Des livres et nous… Des livres et nous…
I. Gavard-Perret, Gérard Paris & Martine Magtyar

Sylvie-E. Saliceti : Couteau de lumière — Éditions Rougerie

« Il faudrait se dépouiller de tout.
Mettre le chant à nu dans la lumière d’hiver »

Préfacé par Marc Dugardin, ce recueil est divisé en trois parties — Élan contre la terre ; La mer chaude comme un daim ; Vieil homme d’hiver — et orienté par trois poètes : Thierry Metz, Erri de Luca et Pierre Reverdy. D’un côté la pierre, le couteau, le nom, la mémoire, de l’autre le corps chaud de l’enfance, la blessure miraculeuse, l’étau du temps, le chant des morts et dans un entre-deux l’amour qui brûle et purifie : « L’amour/est le ciseau/qui forme la brûlure entre mes livres »

Baigné par la légende indienne des Wabonakis, animé par la chorégraphie muette des chefs, ce recueil demeure avant tout célébration du silence, de la lumière et de l’être : « Je suis une grande brûlée de l’être ».

À la recherche du lieu, Sylvie-E. Saliceti célèbre les pierres, la souveraineté de la perte :
« J’habite ici, dans l’énergie du vide et des ruines à ciel ouvert, parmi les pierres qui sont le début et la fin de la vie »

En dernier recours comme le poète essayons de rejoindre le lieu ultime qui unit la beauté à la mort.

Gérard Paris, Le Portulan bleu N°23, 2016.