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[Vigne] Jean Grosjean

XV, 1 – XVI, 33

Après le brouhaha de la sortie et un temps de marche, Jésus reprend la parole quand à la lueur lunaire il aperçoit une vigne : La vraie vigne c’est moi, et mon Père est le vigneron.
(…)

Mes sarments qui ne fructifient pas, il les ôte, mais ceux qui fructifient il les émonde pour qu’ils fructifient mieux.
Prophétique le travail des vignerons : le Père penché sur le Fils en examine les sarments pour trancher selon ce que promettent les yeux.
Déjà vous êtes émondés par le langage que je vous ai tenu. Entendre les paroles du Messie supprime en nous ce qui n’aboutirait pas.
Restez avec moi et moi avec vous. Le sarment ne peut pas fructifier sans être avec la vigne mais vous non plus sans rester avec moi. C’est moi la vigne et vous les sarments. Celui qui reste avec moi et moi avec lui, fructifie beaucoup puisque sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne reste pas avec moi, il est rejeté comme le sarment et il se dessèche. On les entasse, on y met le feu et ils brûlent. Si vous restez avec moi et que mes paroles restent avec vous, demandez ce que vous voudrez et vous l’aurez.
Rien de ce qui nous conforme à lui ne peut nous être refusé. Mais le reste perd sa sève et on en fait des feux sur les talus.
Fructifiez beaucoup, c’est la gloire de mon Père, et vous serez mes disciples.
Ce que le Fils nous fait faire éclaire de façon neuve le visage du Père. C’est justifier l’univers qu’élever les humains à ce rôle qui était l’apanage du Fils.

Jean Grosjean, L’Ironie christique : Commentaire de l’Évangile selon Jean, NRF/Gallimard, 2013, Édition numérique non pag.

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