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[Siège] José Ángel Valente

Jan Davidsz de Heem – Nature morte aux livres-1636

SIÈGE

Ils se lèvent les mots
Comme d’au-delà d’un rêve,
D’au-delà du temps et de l’éveil.

Des mots tardifs encore à naître
Assiègent mes lèvres
Quand tombe le soir.
Moisson, les mots,
De quelle profonde semence,
Ferment
De quel pain lointain.

José Ángel Valente, Chansons d’au-delà, Traduit du galicien par Jacques Ancet et préfacé par Claudio Rodriguez Fer, Éditions Unes, 1995, p. 37.

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