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[Et le souffle devient signe] François Cheng

 

 

 

 

cheng calligraphie 2

 

 

 

 

Le Souffle primordial se dégageant du Chaos

 

 

Maintes fois, je suis revenu sur ce caractère magique, comme si j’étais poussé par le désir insensé de revivre l’émouvant début de la Vie, ou plutôt de ma propre vie. Le caractère hun est assez courant dans l’esthétique chinoise. Il sert à évoquer l’un des états initiaux de l’Univers, lorsque le Souffle primordial a commencé à se dégager du Chaos originel. Moment bouleversant, décisif selon l’imaginaire chinois, car toute la promesse de l’aventure de la Vie était déjà contenue là.

Ce caractère a pour radical celui de l’eau, composé de trois points superposés, tracés à gauche. En les posant, le calligraphe imprime d’emblée le rythme ternaire, si important pour les Anciens. La partie droite est toute en courbes, restituant bien l’idée d’un monde embryonnaire qui tourne sur lui-même. Mais à l’intérieur de cet ensemble, une ligne de force est nettement affirmée. Elle est dynamique, elle tourne et avance en même temps. Tous les vides médians dont elle est constituée garantissent son pouvoir transformateur.

François Cheng, Et le souffle devient signe, Portrait d’une âme à l’encre de Chine, Éditions L’Iconoclaste, 2018, pp.102/103

 

 

 

C’est dans le vide que voguent les nuages et volent les oiseaux ; c’est par le vide que leurs mouvements se renouvellent sans cesse

Wenshi Zhenjing

 

 

 

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Time after time
Compositeur : Jule Styne
Interprète : Ben Webster

 

 

 

 

 

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