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[Rencontres avec Bram van Velde] Charles Juliet

 

 

 

 

C’est par la misère que j’ai approché la vie.
La toile est liée à un drame fondamental.
Je peins l’impossibilité de peindre.
La peinture, c’est un oeil, un oeil aveuglé, qui continue de voir, qui voit ce qui l’aveugle.
N’être rien. Simplement rien. C’est une expérience qui fait peur. Il faut tout lâcher.
Pour être vrai, il faut plonger, toucher le fond.
La toile ne vient pas de la tête, mais de la vie. Je ne fais que chercher la vie. Tout ça échappe à la pensée, à la volonté.

Bram van Velde in Charles Juliet, Rencontres avec Bram van Velde, Éditions P.O.L, 1998.

 

 

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