
Vassily Kandinsky- Petits mondes II-1922
Voici un poème de William Butler Yeats, traduit de l’anglais par Yves Bonnefoy et mis en chanson par Feu ! Chatterton. Que de talents réunis pour une seule chanson !
Avant qu’il n’y ait le monde initialement fut composée pour un film, « La Grande Magie » de Noémie Lvovsky. La version choisie ici est dénudée, acoustique. Une épure de Palais d’argile, avant qu’il n’y ait le monde…
Sylvie-E. Saliceti
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Auteur : William Butler Yeats
Traduction : Yves Bonnefoy
Compositeur, interprète : Feu ! Chatterton
Avant qu’il n’y ait le monde
Si je fais mes cils charbonneux
Et mes yeux de plus de lumière
Et mes lèvres plus écarlates,
Demandant à tous les miroirs
Si tout est comme je veux
Nulle vanité ! Je recherche
Le visage qui fut le mien
Avant qu’il n’y ait le monde
Pourquoi me dire cruelle ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux aimant ce qui fut
Avant qu’il n’y ait le monde
Et qu’importe si je regarde
Un homme tout comme si
C’était mon amour quand pourtant
Mon sang est demeuré froid
Et mon cœur ne bat pas plus vite
Pourquoi me dire cruelle ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux aimant ce qui fut
Avant qu’il n’y ait le monde
Mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite
Qu’avant
Avant qu’il n’y ait le monde
Avant
Pourquoi me dire cruelle ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux aimant ce qui fut
Avant qu’il n’y ait le monde.
William Butler Yeats, traduit de l’anglais par Yves Bonnefoy.