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[Les berceaux] Sully Prudhomme par Michèle Bernard

George Catlin – Jú-ah-kís-gaw – Femme avec son enfant dans un berceau-1835- Smithsonian American Art Museum

 

Après la version de Montand, Michèle Bernard — habituée à la mise en chanson des poètes, y compris dans le registre inhabituel de la poésie contemporaine ( Jacques Reda notamment ) — Michèle Bernard sert ici avec audace, justesse et fraîcheur la composition de Fauré sur ce texte du premier lauréat du prix Nobel de littérature. Il faudra comparer sa version à celle de Dorval figurant sur un disque paru en 2007, lequel modernise la tradition des mélodies françaises : Baudelaire, Théophile Gautier, Verlaine alliés à Debussy, Fauré et même Satie. Une réussite qui engage à une réconciliation  avec ce genre classique auquel on peut bien souvent, à juste titre reprocher une dénaturation du texte.

Il s’agit là d’un autre débat.

Sylvie-E. Saliceti

Le long des quais les grands vaisseaux,
Que la houle incline en silence,
Ne prennent pas garde aux berceaux
Que la main des femmes balance.

Mais viendra le jour des adieux ;
Car il faut que les femmes pleurent
Et que les hommes curieux
Tentent les horizons qui leurrent.

Et ce jour-là les grands vaisseaux,
Fuyant le port qui diminue,
Sentent leur masse retenue
Par l’âme des lointains berceaux.

Sully Prudhomme

https://sylviesaliceti.com/wp-content/uploads/2017/02/f4982-01-23-michele_bernard-les_berceaux_de_faure-128.mp3?_=1

Les berceaux
Auteur: Sully Prudhomme
Compositeur : Gabriel Fauré
Interprète : Michèle Bernard 

 

 

 

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