Le monde est le lieu d’élection du poème.
Quand le soleil se lève, il se lève dans le poème
et quand il se couche l’obscurité descend
et le poème s’assombrit
on allume les lampes, les chats rôdent et les hommes
lisent, lisent – ou marmonnent, contemplent
ce que révèlent les lumières minuscules ou ce
qu’elles cachent ou ce que leurs mains cherchent
dans le noir. […]
William Carlos Williams, Paterson, Traduction d’Yves di Manno, Collection Poésie américaine, Éditions José Corti, 2005, Livre III, p.110.