J’ai l’impression d’être de plus en plus loin de ce que je vois. De plus en plus loin à l’intérieur de moi. De capter la réalité à la longue-vue. C’est classique. On se dit tiens il pleut, et il fait déjà beau. On se dit, je l’aime, elle est déjà partie. On se dit c’était bien, c’est fini. À croire que vivre équivaut à s’éloigner lentement du monde. À lui courir après.
Thomas Vinau, Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, Alma éditeur, 2011, p.8.
À trop courir
Auteur, interprète : Gaël Faye
Compositeurs : Bill Withers, Guillaume Poncelet