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Le feu
C’est si proche la mort
Et sa grande faim des feuilles
Elle est si proche la mort
Et si proche est l’hiver
Il y aura des branches nues comme des bras d’homme
Chaque tronc noir portera le deuil d’un oiseau
Elle est si proche cette mort
Fade comme le repos
Si proche est l’hiver
Traînant le lourd oubli
Feuilles il faut hurler sa couleur
Pour qu’au coeur de la mort
Il y ait un peu d’automne
Et cette couleur qu’elle soit plus aiguë
Que le feu !
Andrée Chédid, Poèmes, Mille&une pages Flammarion, Préface et chronologie de Carmen Boustani, 2013, p 41.
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