
Ferdinand Hodler-Chant du lointain-1906
Un saut brutal a lieu entre le chanté et le parlé comme entre les coulisses et la scène. Par le chant, on cherche un ailleurs du langage, un étage encore insoupçonné dessous, une marche encore, un degré pas exploré. Tout est mis en œuvre pour davantage multiplier et fuguer ; tout est obtenu par déconstruction géométrique, spectrale, et par montage. Le chant approfondit par creusements successifs,trouve un espace sous l’espace et d’autres temps sous le temps. Le chant est surnaturel. À moins qu’il ne soit la nature profonde de la matière parlée.
Valère Novarina, Lumières du corps, P.O.L., Édition numérique I, 3-9, 2005.
Je chante
Têtes raides
Auteur, compositeur, interprète : Christian Olivier